guido BERNASCONI (CH) 1956

Guido Bernasconi

Artiste autodidacte (Art imprimé, Copy art, Vidéos, Installations, Performances) • Ingénieur en environnement diplômé de l’École Polytechnique Fédérale de Zürich (Spécialisation écosystèmes forestiers) • Formation au Centre interfacultaire d’études systémiques de l’Université de Neuchâtel • Chanteur baryton-basse.Ses tableaux figurent dans des institutions publiques (Musée d’art et d’histoire, Neuchâtel • Musée des beaux- arts, La Chaux-de-Fonds • Fonds cantonal d’art contemporain de l’Etat de Genève • Collection cantonale des arts plastiques, République et canton de Neuchâtel), dans des collections privées et chez des particuliers.

« I appreciated the work, the depth of reflection and the search for an aesthetic that condenses our time within the framework of an image »

Katharina Holderegger, à propos de Guido Bernasconi: ( Cliquez ici )

 

Exposition EMERGENCY, 2022

Texte : Martine Walzer Palomo, historienne de l’art ( Extraits ) 

ABSTRACT : Guido Bernasconi thinks about the implications of the virtual, of the streams of images that overwhelm us, even paralyze us. Interested in the medium that makes, or is, the message, he questions us about our possibilities of still constructing desirable futures, about a confinement at work in the bombardment of images of which we are victims, about a form of apocalypse cognitive that awaits us.

ABSTRAKT: Guido Bernasconi denkt über die Implikationen des Virtuellen nach, der Bilderströme, die uns überwältigen, ja lähmen. Indem er das Medium interfragt, das sowohl die Botschaft macht als auch ist, befragt er uns nach unseren Möglichkeiten, immer noch wünschenswerte Zukünfte zu konstruieren, nach einer Beschränkung, die im Bombardement von Bildern wirkt, deren Opfer wir sind, nach einer Form der kognitiven Apokalypse, die uns erwartet.

RIASSUNTO: Guido Bernasconi pensa alle implicazioni del virtuale, ai flussi di immagini che ci travolgono, addirittura ci paralizzano. Indagando il mezzo che fa, e insieme è il messaggio, ci interroga sulle nostre possibilità di costruire ancora un futuro desiderabile, su una reclusione all’opera nel bombardamento di immagini di cui siamo vittime, su una forma di apocalisse cognitiva che ci attende.

“Guido Bernasconi réfléchit aux implications du virtuel, des flux d’images qui nous submergent, voire nous tétanisent. S’interrogeant sur le médium qui fait, ou est le message, il nous interroge sur nos possibilités de construire encore des futurs désirables, sur un enfermement à l’œuvre dans le bombardement d’images dont nous sommes victimes, sur une forme d’apocalypse cognitive qui nous guette. Nous avons tous vécu collés aux images des tours du World Trade Center qui se sont effondrées en boucle continuelle, nous montrant les hommes et les femmes prisonniers des flammes qui se jetaient par les fenêtres. Luc Lang, dans 11 septembre mon amour, avait alors écrit un texte admirable sur cet événement et la sidération que les écrans avaient provoquée.

C’est cette sidération, cet enfermement provoqué par les écrans que Guido Bernasconi questionne. Il fait des arrêts sur image – interrompant le flux continu d’images qui nous engloutit tel un torrent fou. Il retravaille ces images au spray avec des chablons, une forme de street art réflexif, une manière de se réapproprier les images, de dire ce qui est parfois caché sous le visible, rendant compte de la non neutralité de ces images. Puis, il introduit du texte, à la manière des surréalistes qui nous empêche de digérer l’image de manière passive, créant un champ de tensions fécondes. Enfin, il imprime ces images sur des toiles leur offrant ainsi une matérialité.” (…)