Susucre, 2023 – 2024

C’est une œuvre unique. Un certificat d’authenticité est inclus.
Installation. Technique mixte.
Emballage de sucre (25kg), table, nappe, vaisselle, services, bouteille de Prosecco, sucre, gâteaux.

Cette installation dénonce la sur-consommation du sucre qui n’impacte pas seulement l’être humain, mais bien aussi les animaux dont il dit « prendre soin ». Le susucre de récompense est un poison pour l’animal. Tout comme pour l’homme, sa consommation occasionne diabète, surpoids, addiction.
Sculptés dans des emballages destinés à être jetés, ces chiens sont nos poubelles de compagnie. Nous les intoxiquons, intentionnellement ou pas, en abandonnant nos déchets à terre. L’absence des convives humaines autour de la table symbolise ce déni.
Les orgies luxurieuses des goûters d’enfants n’ont rien à envier aux « afters » où drogues et alcools s’entremêlent. Dans le cas présent, sous des allures très chiques et pourtant très sombres, ces buffets regorgent de produits bon marché, qui n’arrangent que les lobbies.

La présence du couple en recul, crée la figure d’autorité, celle qui alimente le système, la figure d’un Etat parental qui s’efface dans l’obscurité.
Dans un style de nature morte (abondance, chiens de chasse, lumière tamisée) cette installation fait focus sur ce qu’il y a sur la table, ce qui parle de notre intérieur et de notre temps, la malbouffe.
Une violence à la mort cachée, à l’intérieur de ce qui devrait nous dégoûter, à la lumière d’un lustre pimpé de bling-bling, un faux lustre.
– Loredane STRASCHNOV