Fahid Taghavi

Galeriste est le plus beau métier du monde. 

Hormis les moments intenses que je passe avec les artistes, il y a ceux que je passe avec leurs oeuvres. 

Aldo Mugnier et Chloé Peytermann m’ont mis le pied à l’étrier en acceptant de travailler avec moi, qui n’avais à ce moment-là aucune expérience en la matière mais déjà une volonté de bien faire. C’était en deux-mille-treize. Depuis nous avons su rester fidèles les uns aux autres.

C’est un métier de bisounours d’abord parce qu’il y est souvent question d’amour et de passion. Ensuite de fascination devant l’un, d’étonnement devant l’autre. Aimer les artistes et leur pièces est essentiel à mon métier sans quoi la rampe est glissante et les travers nombreux. Dans la réalité c’est un métier de terrain. Il faut savoir se salir les mains. 

Ils éveillent en moi des zones inconnues et parfois enfouies sous des couches d’ordinaires, lourdes de conditionnement ou de conventionnel. Les artistes, qu’ils soient invités à la galerie pour un projet spécifique ou les permanents, sont avant tout des libérateurs. Je considère que leur travail consiste à créer notre patrimoine, l’idée d’être un élément à l’intérieur de cela me ravit.

Besogneux et talentueux. Poètes certainement. Vieux et jeunes à la fois. Ils sont l’essence même de mon activité. Leur approche et leur fonctionnement sont parfois très éloignés mais eux se rejoignent sur en tous cas deux points, le talent et le compromis qu’ils ne font pas. Ils ont la maitrise et sont continuellement en recherche. Il n’existe pas de création sans transgression des normes. Dans notre société où le spectacle a remplacé le dialogue, il n’y a que l’art et l’artiste pour sauver de l’imposture.

De septembre à mai vous pouvez suivre nos expositions à la galerie – Genève -, pour cela il vous suffit de demander à être tenu informé ou de nous suivre via les réseaux sociaux. 

À la galerie d’été – Monnetier – nous présentons les oeuvres inédites, chaque année de juin à août. C’est un cadre bucolique à la campagne, au frais. Déjeuner dans l’herbe. 

Tout le long de l’année l’exposition au dépôt – Gordon Bennett – est permanente. Elle évolue, tant les pièces entrent et sortent. Vous pouvez vous y rendre uniquement sur rendez-vous. 

Ce site internet présente une petite sélection des oeuvres qui y sont exposées, proposées à l’achat. 

J’ai vu un slogan dans le Off d’une foire d’art qui résume assez bien mon état d’esprit quant au marché de l’art:  « Achetez aux artistes pendant qu’ils sont vivants. Après, ça ne leur sert à rien et c’est plus cher. » 

F.T