jean-claude GROBON (FR) 1937

 

« L’idée est de mettre en lumière les propriétés mathématiques particulières des suites numériques dites de “décimation” inventées il y a une dizaine d’années par le mathématicien Eric Angélini.

Pour illustrer sinon révéler un peu des mystères du monde mathématique, mon travail est resté concentré sur la plus simple de ces suites : la suite binaire de décimation, appelée aussi “la suite binaire du lézard. » 

 

“Cette suite est vraiment magique. En effet, elle dévoile une fractale extrême – idéale même – car il n’est pas nécessaire de changer d’échelle pour voir que les sous-ensembles sont identiques au tout.

En fait, comment une suite de “zéro” et de “un” – remarquable dans son concept – peut-elle questionner aussi bien des mathématiciens que des néophytes en arts plastiques.. ou comment traduire de manière picturale une idée abstraite de l’infini ou du hasard ou même de ses contraires (ordre et désordre). »

 

« Jouer avec cette suite c’est jouer avec la séquence, son rythme et sa logique et aussi imaginer comment quelques-uns de mes peintres favoris (Paul Klee, J-Michel Basquiat ou Robert Motherwell) auraient pu en dévoiler la magie. »

 

Mon projet ne cherche pas vraiment à traduire la beauté d’une équation mathématique ou d’une formule scientifique en espace pictural. Il s’agit principalement de révéler mes émotions, mes interrogations d’une manière aussi bien “brute” que “réfléchie” sur l’abstraction d’une simple séquence et d’en faire partager sa magie et son intemporalité.

 

Jean-Claude Grobon